Le bateau d'Accurso et le domaine de Sagard Vous ne trouvez pas bizarre que depuis 2009, Radio-Canada et La Presse, ainsi que la Sûreté du Québec, ont consacré cinq longues années d'enquête, ainsi que plusieurs semaines à la Commission Charbonneau – au coût de 1,2 millions de dollars par semaine - sur le cas du Fonds de solidarité ? Et pour aboutir au final avec une preuve qui révèle que sur 5000 dossiers, seulement 5 étaient toxiques, et de ce nombre, tous ont été bloqués ! De plus, ceux qui ont fait du lobbying pour ces dossiers ont été écartés de la FTQ... Où se situe donc le problème ? Les Québécois auraient souhaité autant d'acharnement sur le krach de la Caisse de dépôt en 2008.
Comme déjà bien expliqué dans un article du 23 janvier 2014 [Comment expliquer l’absence d’acharnement sur le crash de la Caisse de dépôt], comparaisons toutes gardées, si la Caisse (selon le bilan 2008, baisse de l'actif de -25% [voir la source]) avait eu le même rendement que le Fonds de solidarité (selon le bilan 2008, baisse de l'actif de -12,6% [voir la source]) en 2008, les pertes auraient été de 20 milliards seulement, comparativement aux 40 milliards « perdus », soit la moitié moins. Il est d'autant plus surprenant que les autres fonds comparables ont eu une perte moyenne de -18,5% durant cette même période [voir la source]. Même après 5 années, plusieurs points nébuleux restent sans réponse, et tous semblent vouloir nous faire oublier.
On comprend que le capitaine Rousseau - qui a quitté le navire en pleine « tempête parfaite » pour se réfugier chez Power Corp. - ne voulait pas voir Michel Arseneault sur le C.A. de la Caisse de dépôt en 2009 (confirmé par M. Arsenault lui-même lors de son témoignage devant la CEIC). Mais voulait-on vraiment que quelqu'un vienne brouiller les cartes à la Caisse de dépôt ? De quoi Henri-Paul Rousseau et ses « souteneurs » avaient-il peur ? Est-ce le bureau du Premier Ministre Charest qui a « suggéré » à Rousseau de tasser Arsenault ? Avait-on peur que ce dernier fasse la lumière sur les véritables raisons du krach de 2008 ? Il y a beaucoup de questions, mais peu de réponse... Et rappelez-vous : selon les écoutes électroniques divulguées à la CEIC, Jean Charest avait souhaité - hypocritement ? - la bienvenue à Michel Arsenault à la CDPQ le 13 janvier 2009, alors que H.-P. Rousseau l'avait barré précédemment, selon les dires d’Arsenault. Des questions se posent : le Premier Ministre lui-même confirme la nomination de M. Arsenault, et le félicite, tandis que peu de temps après, Arsenault est écarté de la CDPQ. C'est donc la décision de Rousseau qui prime et qui est maintenue... Pourtant à ce moment, en 2009, Rousseau était rendu chez Power Corp, et n'était plus à la Caisse de dépôt. Expliquez-moi svp ? Est-ce que les décisions concernant la Caisse de dépôt étaient prises dans les bureaux de Desmarais ? Et de son coté, J. Charest n'avait-il pas déjà dit que jamais le gouvernement doit intervenir dans les décisions de la CDPQ ? Si tel est le cas, pourquoi Charest a-t-il confirmé la nomination d'Arsenault en janvier 2009. Charest savait-il, qu'en parlant à Michel Arsenault, il était enregistré ? OUF ! Cela sent vraiment mauvais... Au cours de son témoignage, Michel Arseneault a brandi une coupure de presse et a dit : « Est-ce plus grave pour moi d'aller sur la Touch, que pour Michael Sabia de se rendre au domaine Desmarais à Sagard » ? Fait-on deux poids deux mesures ? Rappelons-nous que H.-P. Rousseau a quitté la CDPQ en pleine tempête pour se réfugier chez Power Corp. et que Sabia a fait sa première rencontre avec le Québec Inc. dans les bureaux de Power. Donc, pour Sabia, le Québec Inc. se réduisait-il au réseau de Power et de ses tentacules ? Pas besoin d'être devin pour comprendre l'influence du clan Desmarais sur les décisions de la CDPQ, c'est un secret de polichinelle ! Et Alain Dubuc, «le plumeur à gage» du clan Desmarais, nous lance dans son éditorial, pour nous convaincre et nous faire croire que ce n'est pas la même chose: Accurso est devant la justice, alors que ce n'est pas le cas pour Paul Desmarais, insiste-il. Un autre journaliste "bien dompté" au service de ses maîtres.
« L’affaire QUICK/GDF-SUEZ est une extraordinaire affaire de corruption, tant par les montants que par le haut niveau des personnalités financières, administratives et politiques impliquées. Elle découle d’un pacte de corruption entre Monsieur Albert FRÈRE, citoyen belge, son associé canadien Paul DESMARAIS, et la Caisse des Dépôts et Consignations française. » [voir la source]
Les affirmations d'Alain Dubuc tiennent-ils toujours ? Paul Desmarais n'a-t-il pas été l'objet de poursuites sérieuses ? Le clan Desmarais, de part son association avec Albert Frère, n'est-il pas devant la justice ? PS : Les vidéos et articles sur Desmarais et ces poursuites sur internet semblent disparaître un à un : des blanchisseurs font-ils ce travail ?
Fond de solidarité : Bâtisseur d'entreprises Aujourd’hui, le Fonds est devenu l’un des fleurons de l’économie québécoise. Il gère un actif net de 9,7 milliards de dollars et contribue de façon durable au développement de l'économie et de l'emploi au Québec. Il s’appuie sur la force d'un vaste réseau de près de 2 400 entreprises partenaires présentes partout dans la province et sur la solidarité de plus de 615 000 actionnaires-épargnants. Le Fonds de solidarité FTQ est plus que jamais tourné vers l’avenir. Il fournit aux entrepreneurs québécois du capital patient, qui leur permet de croître et d'offrir des emplois de qualité. Le Fonds a mis sur pied un réseau d’investissement important, qui est maintenant constitué de 85 fonds locaux, de 16 fonds régionaux et de près de 80 fonds spécialisés, un peu partout au Québec. [voir la source] Paul Desmarais : Bâtisseur de réseaux d'influences Comment Desmarais utilise les conseils d'administration pour étendre son influence dans diverses entreprises afin de mettre leurs capitaux, humains, financiers et d'expertises, aux services de ses intérêts. Le cas « Power » fait même désormais l’objet d’études universitaires sur cette question. Celle-ci, « Réseaux sociaux des membres du conseil d’administration et acquisition de ressources par la firme : une étude de cas » expose justement le modus operandi de Power Corp. Ainsi, la revue scientifique américaine New Scientist nous apprenait-elle récemment qu’une équipe de chercheurs suisses spécialisés dans les systèmes complexes, attachés à la très renommée École polytechnique fédérale de Zurich, avait cartographié ces liens pour déterminer dans quelle mesure ils pouvaient contribuer ou nuire à la stabilité du système économique mondial (anglais).
Je serais curieux de savoir si la » dépossession » de 40 milliards de la CDPQ envers les Québécois, aurait été aussi importante si des hommes comme Michel Arsenault auraient été à la CDPQ ? Vous savez, partout où il y a des « requins », la présence de « chiens de garde » est essentielle (tel le Bloc à Ottawa). Pour revenir à Michel Arsenault, nous pouvons possiblement reprocher deux erreurs au Fonds de solidarité : Avoir fait un millionnaire avec François Legault, et un autre avec le maire Régis Labeaume !
Exigeons du gouvernement qu'il ne modifie pas la structure du Fonds de solidarité, exigeons que les syndicalistes restent les décideurs majoritaires quant aux types de placements et d'investissements du Fonds. Ne dressons pas la table pour qu'il arrive aussi une « dépossession » faramineuse au FSFTQ ou dans d'autres fonds de développement. Soyons préventifs, tirons une leçon de l'épisode « nébuleuse » de la Caisse de dépôt en 2008, et surtout, exigeons des comptes des fautifs, exigeons des explications claires, et exigeons une enquête. Ne nous laissons pas berner, agissons !
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