EXTRAIT du Manuscrit de Me Danielle M. Bédard
Ste-Julienne ROUSSEAU (ancien comté de F. Legault) voisin de l'Assomption

Ste-Julienne le 2 septembre 2012

«J'ai publié ce matin quelques extraits de mon manuscrit. Évidemment, c'est un brouillon non corrigé vous l'aurez compris. L'important pour moi était de partager avec vous tous «en toute humilité» l'envers de la médaille. J'espère que la lecture de ces textes saura vous inspirer au moins une chose: Cherchez la vérité dans les faits et ne soyez pas dupe de ceux et celles qui sollicitent votre confiance et qui ne la méritent pas...» – Me Danielle M. Bédard

«Alors que l’ombre de Legault, Martin Koskinen et d’autres bien pensant de l’équipe du député m’avaient demandé si j’allais me représenté à nouveau, je refusais de répondre. Au point ou j’étais, je refusais de me faire manipuler ou d’être utilisé pour l’avenir de cet homme en qui j’avais placé ma confiance. Je me suis quand même présenté à l’assemblée générale annuelle du parti Québécois dans Rousseau juste pour regarder François Legault dans les yeux. Fidèle à lui-même, il est venu à ma rencontre et voulant m’embrasser sur la joue. Je lui ai fait signe que non.. Incroyable qu’après avoir agit comme il l’a fait, il puisse ensuite, avec le sourire, me tendre la main… Une fois de plus dans un geste discret, je lui ai fait signe que non… Il m’a demandé si j’avais la grippe et cette fois-ci, je lui ai dit non… J’ai refusé de donner la main au chef de clan. La lèse majesté s’en est allé avec son air de «the show must go on…» - Extrait –

«Quelques semaine après mon arrivé, je suis contacté par XXXXX qui souhaite me rencontrer et faire ma connaissance. Acceptant son invitation, une première rencontre a donc lieu avec cet individu qui s’intéressait à ma venue dans la municipalité. Homme nerveux avec les yeux parfois hagards cette personne dont je ne méfie pas me parle de lui-même. Il m’explique qu’il habite Sainte Julienne, qu’il fait parti de plusieurs comités, qu’il s’implique politiquement et surtout qu’il a besoin de gens comme moi.

J’apprends que l’individu est président de XXXXX et qu’il est très impliqué dans les affaires municipales, provinciales et fédérales. Dès lors, iI insiste fortement pour que je m’implique auprès de François Legault, ministre de la santé et de Marcel Jetté, maire de la municipalité me mentionnant qu’il veut me présenter à ces personnes et leurs équipes respectives.

Le trouvant sympathique je trouve tout de même curieux qu’il s’intéresse plus à mon titre qu’à connaitre mon parcours et mes réalisations. Quoiqu’il en soit, je lui explique que je suis très occupée par la construction prochaine de ma maison et qu’en plus étant avocate, je dois trouver un local pour le cabinet que je souhaite ouvrir dans la municipalité...» - Extrait –

«Dès le début, je dois faire face à plusieurs problèmes. Les travaux dans les lieux loués ne sont pas terminés ce qui retardent l’installation des bureaux respectifs. J’insiste alors pour que «Roger le tireur de joint» fasse des miracles et qu’il termine au moins les travaux dans la partie occupée par le bureau de comté. Malgré les insultes dont il a fait l’objet par ce propriétaire totalement dépourvu de savoir vivre, celui que je surnommais amicalement «Mon Roger», terminera finalement les travaux intérieurs.

Un jour, alors que J’étais en train de peindre le bureau de François Legault aidé par un bon ami à moi qui est procureur de la couronne à Montréal, je me demande «mais qu’est ce qu’on fait là tous les deux? Nous sommes entrain d’enrichir la population de nos services tout à fait gratuitement alors que les autres, la gang à Legault qui sont sur le «payroll», vaquent à leurs occupations». Je suis maman d’un jeune enfant d’autant plus… Alors que nous travaillions si fort depuis des jours, je n’ai jamais vu notre ex-ministre si bien nanti, ancien propriétaire d’Air Transat, nous apporter un café, ni une boite de beignes… Savait-il au moins à quel point nous nous mettions de l’énergie dans son projet? Y’a quelque chose qui ne tourne pas rond ici…

Magasinage, teinture, peinture, vernis, installation de fixtures, de cadres, de stores verticaux et quoi encore. Me sentant responsable du bien être et du confort de mon sous locataire l’illustre Legault, j’ai assumé beaucoup plus que ma part de responsabilité dans cette mésaventure. Une fois terminé, mis à part l’extérieur de l’immeuble qui n’était pas achevée, la partie occupée par Legault et son équipe était fini.

Malheureusement le propriétaire ne respectait pas non plus plusieurs obligations importantes prévues à l’entente. Cette situation m’empêchait d’être totalement opérationnel dans mon propre bureau. Puisqu’il s’agissait d’une location commercial et que ce type de cause ne pouvait pas être entendu devant la régie du logement n’ayant pas juridiction pour ce genre de litige, je conclus que la façon la plus simple et la plus rapide pour forcer le propriétaire a terminer les travaux était de retenir le montant du loyer qui normalement aurait du lui être versé. Malheureusement, cette décision n’a pas eu lieu de convaincre le propriétaire de l’immeuble qui décida d’entreprendre des procédures judiciaires. J'ai donc fait à l'intérieur de la procédure, une demande reconventionnelle réclamant mes dommages...» - Extrait -

«Malgré mon étonnement devant le manque de jugement du propriétaire, cette situation me donna quand même un peu d’espoir. Dans le cadre de la procédure intentée par le propriétaire j’ai fait une demande reconventionnelle réclamant les dommages que je subissais. Je croyais que l’intervention d’un confrère allait faire progresser le dossier et que son client serait plus en mesure de comprendre la gravité de la situation d’un point de vue légal. Rien ni fit.

La rencontre que j’ai eue avec le procureur fut prometteuse. J’ai cru sincèrement que la situation allait s’améliorer mais malheureusement, XXXXX ne suivit pas les recommandations de son avocat et la situation en ce qui me concerne continua de se détériorer tout cela, à la connaissance de Legault. Privé d’eau, privé d’électricité dans m on propre bureau, les fils d’ordinateurs écrasés et devenus hors d’usage et j’en passe…

Lorsque la saison froide arriva, la situation a continué de se détériorer. Ce local ou j’avais tant travaillé et investit était froid. Mon local était envahi de chaufferettes. François Legault quand à lui continuait à me payer le loyer (Voir annexe-reçu chèque). Il faut comprendre que la partie du local qu’il occupait contrairement à la mienne était fonctionnelle. Et qui plus est, je devais défrayer la totalité des factures d’électricité et le montant était très élevé vu la déficience du chauffage et de l’isolation de l’immeuble. Considérant mes responsabilités face à Legault, j’ai mis à sa disposition des appareils de chauffage d’appoint pour respecter les obligations que j’avais envers lui.

En ce qui concerne mon illustre sous locataire, outre la finition extérieure de l’immeuble qui n’était pas achevée conformément au bail, la partie occupée par Legault malgré notre épuisement, a été terminée et remplissait les conditions prévues au contrat de location.» - Extrait -

«Des yeux et des oreilles pour voir, entendre et comprendre…

Occupant le bureau à proximité de celui du Député et partageant certains espaces communs je remarquais de plus en plus la complicité et la connivence entre François Legault & son équipe et XXXXX. Ce dernier siégeait également sur le conseil d’administration de l’exécutif du PQ dans Rousseau et agissait à titre d’organisateur politique du député. J’étais aussi en mesure de constater de plus en plus, les liens très étroits entre le clan de Marcel Jetté, maire de Sainte Julienne et XXXXX qui agissait également comme organisateur politique et un proche collaborateur du maire XXXXX.

XXXXX était très impliqué au niveau des organisations politiques et on le voyait entrer et sortir régulièrement des bureaux de messieurs Legault et Jet té. Je l’ai d’ailleurs vu à plusieurs occasions et je n’étais pas la seule, avoir accès aux ordinateurs du bureau de circonscription alors que monsieur Legault était ministre de la santé et par la suite alors qu’il était redevenu simple député. XXXXX avait aussi accès également au bureau et aux ordinateurs de la municipalité de Sainte Julienne. Cette situation était de notoriété publique et faisait la fierté de XXXXX qui n’hésitait jamais à s’en vanter. M’inquiétant entre autre chose sur l’aspect confidentiel de la situation, j’ai commencé à m’interroger et à poser des questions ici et là…

Puisque mon implication était principalement reliée à l’intérêt réel que je portais à la population de Sainte Julienne et rien d’autre, je m’interrogeais sur les relations de François Legault avec Jetté. Je prenais position de plus en plus sur la façon de faire du maire Jetté et de celui que je qualifiais comme étant son «Yesman» XXXXX. J’ai commencé à dénoncer certaines situations que je considérais contradictoires avec le mandat qui m’avait été confié et les raisons pour lesquelles on avait sollicité mon aide...» - Extrait -

«Au fur et à mesure de mon implication dans les affaires municipales, provinciales et fédérales, j’ai pu identifier certaines «lacunes» et «pratiques» du monde politique. Soucieuse de respecter mes valeurs et mes principes, j’ai fait part de mes opinions au dénommé XXXXX et à certaines personnes de son entourage. Dès lors ma relation avec XXXXX a commencé à se détériorer. Il m’a mis en garde et m’a déclaré : «Fait attention parce qu’ici, si ON décide que les gens ne t’aimeront pas tu ne passeras pas au travers ni personnellement, ni professionnellement». Je n’ai jamais oublié cette phrase.

J’ai bien compris par la suite le sens et la «pratique» du : «Ici à Sainte Julienne, tout se sait…» phrase célèbre que monsieur XXXXX se plaisait à répéter un peu partout. La méthode utilisée était la propagande. La méthode est simple. On fait circuler des rumeurs qui seront tenues pour avérées quand aux faits même si ils sont faux, comprenant que les dommages auront l’impact voulu. L’effet recherché sera vite atteint soit, me créer une mauvaise réputation qui aurait pour conséquence de me faire hair, de m’isoler complètement et ultimement me faire quitter la ville...» - Extrait –

«Déguerpissement de Legault, la maison nous parle (sic)…

Au milieu de la procédure judiciaire, comprenant que la situation est délicate, je demande aux membres de l’équipe de François Legault, Ginette Coutu – directrice du bureau de comté, Nicole Savard, Lyne Harpin et Martin Koskinen qui est le bras droit de Legault, de me fournir les disponibilités du député afin de fixer une date tel que requis par le juge pour le procès a venir dans le litige qui m’oppose au propriétaire de l’immeuble. Je me fais immédiatement rabrouer par le personnel qui m’indique qu’ils s’opposent totalement à l’implication du député dans cette affaire. Suite à une confirmation avec .. à l’Assemblée Nationale qu’il serait bien étonnant de m’attendre à la collaboration de François Legault et comprenant que la situation dans laquelle je me trouve et le manque de collaboration du député, on s’attend à une réclamation de ma part dans l’éventualité d’un bris de contrat.

À cette époque, Legault toujours accompagné de son fidèle bras droit Koskinen a entreprit de faire le tour de tous les exécutifs du Québec afin de convaincre le plus de gens possible qu’il serait le mieux placé pour être à la tête du Parti Québécois. Aucune entorse à la bonne réputation du futur chef ne devait poindre à l’horizon. J’ai commencé à comprendre l’ampleur de ce qui se passait alors que j’étais présente au congrès du Parti à Québec. Alors que je me trouvais dans le hall de l’endroit ou nous nous trouvions, j’aperçus XXXXX qui s’avançait devant moi à la course. «Si des journalistes te posent la question Danielle sur la provenance de l’argent qui a servit a payer le livret qui s’intitule LE COURAGE DE CHANGER dis leur que le document a été payé par l’exécutif du Parti dans Rousseau…» Le problème est que siégeant sur ce conseil d’administration, je n’ai jamais vu aucune résolution concernant cette dépense. D’ailleurs, c’était la première fois que je voyais et que j’entendais parler de ce document qui a été allégrement distribué à tous… Fort heureusement, personne ne m’a posé la question sur la provenance des fonds qui ont servi à payer ce livret. Je n’ai donc pas eu à mentir…

À partir de ce moment, je sens que mes relations commencent à s’effriter avec Lyne Harpin, Ginette Coutu, Nicole Savard et Martin Koskinen. Je me sens de plus en plus isolée malgré la proximité que nous impose les lieux. Fatiguée par toute cette affaire et très affectées par toutes ces agressions que je subis dans ma vie privée, je tente d’expliquer tant bien que mal la situation d’un point de vue juridique.

Lyne Harpin attachée politique de François Legault et grande amie de XXXXX commence à me dire fréquemment «la maison nous parle», on serait peut être mieux de déménager d’ici. Elle me mentionne également «Vu que le propriétaire a commis de nombreuses fautes et que des procédures judiciaires sont en cours, tu vas recevoir beaucoup d’argent Danielle… Et nous, on continue quand même de te payer le loyer alors tu vas faire beaucoup d’argent… » (sic). Je commence dès lors à percevoir un changement dans l’attitude de l’équipe de Legault à mon égard.

Travaillant à mon compte comme avocate et ayant mis une grande partie de mes économies dans l’aménagement de ce bureau, je tente de faire comprendre au député que ma situation est précaire. Je lui explique à lui et à son équipe qu’en tant que cosignataire du bail, François Legault (l’autre cosignataire étant l’Assemblée Nationale) il est responsable «personnellement» et il ne peut pas être soustrait à cette obligation. J’essaie de faire comprendre à tous que le député ne peut pas se faire justice lui-même et que nous devons procéder judiciairement pour régler la situation.

Tous sont avisés de l’importance d’être stratégique dans ce dossier car si le propriétaire de l’immeuble apprend que Legault veut quitter le local avant terme je n’aurai plus aucune marge de manœuvre pour négocier et que si je ne suis pas libérée moi-même de mes obligations, je ne vais pas libérer le député, ni l’Assemblée Nationale. Il n’est pas question pour moi de m’exposer aux risques d’une poursuite judiciaire pour bris de contrat par le propriétaire. Je vis un vrai cauchemar..

Tous semblent accepter que je sois la seule désormais qui devra négocier avec le propriétaire. Le dossier étant devenu très complexe, l’avocat ainsi que le créancier du propriétaire tentent tous les deux de convaincre le propriétaire qu’il aurait intérêt à respecter les conditions du bail. Sa façon d’agir étant absolument illogique, celui-ci court directement à sa perte. J’ai appris plus tard qu’une rencontre malgré notre entente, avait eu lieu entre l’équipe du député et le propriétaire. Lorsque j’ai demandé quel était l’objet de cette rencontre, la réponse fut que cela ne me concernait pas, qu’il s’agissait d’une rencontre entre un commettant avec les responsables bureau du député…

N’ayant pas libéré Legault de ses obligations et sans mon consentement celui-ci décide de quitter le local de la rue Albert emportant avec lui tout ce qu’il pouvait et laissant le local désert et les toilettes bloquées.

Ironiquement presque deux semaines après le départ de Legault, je je reçois une lettre de de l’Assemblée Nationale m’informant du départ du député.

Je vivais un vrai cauchemar. Puisque j’étais toujours vice présidente de l’exécutif du parti québécois dans Rousseau, je continuais d’assister au conseil d’administration. Sachant que les informations ne parvenaient pas toujours au député, j’étais pas encore totalement convaincue que l’ensemble des faits et/ou de ma position aient été rapporté au député. Je ne pouvais donc évaluer avec précision sa décision de déguerpir du local car il ne m’avait jamais avisé personnellement qu’il quittait définitivement le local. J’ai appris que XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. La situation devenait plus clair…

Déçue mais ne voulant pas aggraver ma situation davantage qu’elle ne l’est, j’avise le député et sa garde rapprochée que je devrai faire parvenir une mise en demeure à François Legault. J’insiste pour faire leur faire comprendre que la petite avocate ordinaire que je suis ne peut pas supporter seule toute cette affaire.

J’ai commencé alors à subir les pressions de Martin Koskinen et du président de l’exécutif qui considérait que ma demande est incompatible avec le poste que j’occupais comme vice présidente de l’exécutif du Parti Québécois dans Rousseau. On m’a avisé que si j’osais envoyer une mise en demeure à François Legault, je devrais démissionner de mon poste. C’était trop. Même brisée, je n’acceptais pas qu’on me menace alors que tout ce que je souhaitais c’était protéger mes intérêts au détriment d’un député qui se faisait justice lui-même en déguerpissant «sans droit» d’un local, me laissant seule avec tout sur les bras. Je trouvais indécent voir même cruel d’être placée dans une telle situation par celui qui devant tous le Québec prônait être l’homme de la situation et prétendait avoir à cœur l’intérêt des québécois. Il me laissait dans la merde allant même jusqu’à refuser de témoigner devant les tribunaux…» -Extrait –

Beaucoup reste à dire mais ça viendra en temps et lieu... – Me Danielle M. Bédard